Les Français sont conscients de l’impact sur leur santé d’une mauvaise qualité d’air intérieur. Cependant, ils peinent encore à trouver des solutions pour se prémunir contre cette pollution. Pour mieux comprendre la source de cette ignorance, voici une étude qui s’est penchée sur la perception des Français quant à la qualité de l’air intérieur.
Comment les Français perçoivent-ils la pollution de leur intérieur ?
Une étude a été réalisée dans ce sens par le cabinet ELABE et Veolia. Elle avait pour but d’établir si les Français arrivent oui ou non à établir un lien entre leur santé et la qualité de l’air qu’ils respirent (tant à l’intérieur qu’à l’extérieur).
L’étude s’est déroulée pendant 4 jours sur un échantillon de Français d’âge, de sexe, d’origine et de classes socio-professionnelles différents.
Au cours de l’étude, ELABE a posé des questions relatives à la pollution de l’air. La première cherchait à mettre à jour la perception des répondants quant à la différence entre la pollution de l’air à l’intérieur (espace clos) et celle à l’extérieur.
L’analyse des résultats montre que 52 % des Français ont été surpris par la question. Il s’agissait des citadins et des personnes âgées de 18 à 34 ans.
Ces derniers ignoraient visiblement que l’air à l’intérieur est plus pollué qu’à l’extérieur.
Par contre, les personnes vivant dans les milieux ruraux et ceux âgés de plus de 50 ans étaient quant à elles moins surprises par cette information.
Ils n’étaient pas étonnés d’apprendre que l’air extérieur est de meilleure qualité qu’à l’intérieur.
L’Ademe explique qu’il n’existe aucune frontière entre ces deux types d’air en ce sens que l’atmosphère qui règne à l’intérieur est fortement dépendante de celle à l’extérieur.
Ainsi, si une solution devait être trouvée pour assainir l’air de la maison, il suffirait d’agir sur l’extérieur et le tour est joué.
Les espaces privés sont moins pollués que les espaces ouverts au public
Une autre question sur laquelle l’étude s’est penchée est celle de la perception des Français sur la qualité de l’air dans les espaces publics et privés. Les analyses ont montré que les opinions sont partagées.
Selon la plupart des répondants, les espaces publics sont plus pollués que ceux privés. Toutefois, de nombreuses incertitudes ont été notées.
Les Français méconnaissent les dangers de l’air d’intérieur
ELABE a mis à disposition des répondants, une liste de divers éléments et leur a demandé de déterminer si chacun constitue un polluant de l’air intérieur et extérieur. Un véritable décalage entre l’information et la conscience de l’information a été observé.
En effet, les Français considèrent leur maison comme un nid sécuritaire. En ce sens, il leur est difficile de dire si ce nid est pollué ou non. Pourtant, ils ont bien été obligés de reconnaitre que certains éléments de la liste sont nocifs pour l’air de la maison. Il s’agit des déchets, des odeurs, des colles, etc.
Par contre, d’autres comme les revêtements, les isolants, ou encore les meubles faits en bois aggloméré, ont été difficilement identifiables.
En ce moment, il faut corréler la prise de conscience des Français sur les dangers de ces éléments pour l’air intérieur, avec la difficulté de dire avec certitudes s’ils sont nocifs pour l’organisme.
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